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Une pièce de Vincent Farasse (Actes-Sud Papiers, 2014)

Mise en scène : Arnaud Raboutet, assisté par Camille Arrivée

Avec : Louis Atlan, Pierre Boulben, Alenka Chenuz, Benoît Facerias, Anna Romagny, et Arnaud Raboutet

Musique : Todd Terje / Création visuelle : Laetitia Bornes / Scénographie : Marion Aranda

Durée : 1h20

Sous la direction de Arnaud Raboutet, cinq comédiens des Lendemains d’hier – Louis Atlan, Pierre Boulben, Alenka Chenuz, Benoît Facerias et Anna Romagny – interprètent une vingtaine de personnages. Lila Rédouane nous saisit en vidéo et Michael Lonsdale nous régale de sa voix. Tous nous proposent un jeu rieur et impliqué, visant une compréhension sensible, spontanée et exacerbée du réel – prolongement naturel de la prose de Vincent Farasse.

Une comédie sociale en forme de poème apocalyptique

La pièce met en jeu différents fragments de la société contemporaine : entrerpise, couple, mondanités, hospice… On voit passer une comète, présage de terribles évènements. Pourtant, chaque personnage reste enfermé dans ses représentations, son couloir. C’en est comique, pathétique, dérangeant.

La mise en scène propose de réunir ces fragments dans un espace en friche, à l’occasion d’une dernière fête avant la fin du monde. Notre jeunesse en scène pour répondre au marasme imposé ! Le nouveau disco de Todd Terje construit certaines scéquences. Les lumières nous parlent d’une ville en déshérence. Les costumes renvoient à la culture électro.

Avec Passage de la Comète nous voulons engager le regard du spectateur.

« Comme tout est pauvre, mesquin, misérable ! avarement donné, sèchement inventé, lourdement fait ! Ah ! l’éléphant, l’hippopotame, que de grâce ! le chameau, que d’élégance ! Mais direz-vous, le papillon ! une fleur qui vole ! J’en rêve un qui serait grand comme cent univers, avec des ailes dont je ne puis même exprimer la forme, la beauté et le mouvement. Mais je le vois … il va d’étoile en étoile, les rafraîchissant et les embaumant au souffle harmonieux et léger de sa course !… Et les peuples de là-haut le regardent passer, extasiés et ravis ! »

Le Horla, Guy de MAUPASSANT